Les décors de ma vie se trouvent entre la Normandie et la région Parisienne.

Autant le dire : j’ai été bercé par la terre des Impressionnistes.

Claude Monet y a forgé les premiers pas du mouvement, en peignant les plages de Normandie, la cathédrale de Rouen et les jardins de Giverny. 

À sa suite, Eugène Boudin peindra les côtes normandes et Camille Pissarro la rue de l’épicerie de Rouen.

Et dans le Val d’Oise, où j’ai vécu quelques années, je profitais des paysages qui avaient inspirés autrefois Caillebotte, Renoir, Manet et Cassatt, et admirais les bords de Seine du Vexin, à Vétheuil, où Monet vécut et peignit une multitude de toiles. 

Les lieux emblématiques de l’Impressionnisme et du Néo et Post Impressionnismes m’ont toujours paru très agréables.

Il m’est arrivé à plusieurs reprises de rester à Auvers-sur-Oise, où Van Gogh réalisera ses plus merveilleuses toiles à la fin de sa vie.

Je m’y suis toujours senti bien.

À Giverny, l’atmosphère particulière de la maison de Monet et la quiétude des jardins m’ont véritablement émerveillé.

Ces peintres avaient pour idée de traduire leurs impressions à travers leurs toiles. Nous pourrions aussi parler de ressenti, de discernement ou de clairvoyance, comme pour suivre le fil de leur intuition. 

J’aime à imaginer qu’ils faisaient abstraction de leur mental pour laisser intactes les impressions reçues de leurs acuités,

Conservant avant tout la pureté de leurs sens.

C’est un moment magique : l’artiste a admiré à maintes reprises le paysage, l’a imprimé sur le fond de sa conscience, puis a décidé d’en faire un tableau.

Tout son travail de peintre consiste alors à retranscrire ses ressentis avec son pinceau impressionniste.